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Parcours d'un patient opéré d'un cancer de la prostate par coeliochirurgie robot assistée


Ce matin, 8h notre patient est arrivé au bloc opératoire et préparé par l'équipe d'anesthésistes. Il est endormi complétement, sans difficulté et installé en position: les jambes écartées et les bras protégés le long du corps.

Nous faisons une première incision sous l'ombilic qui permet de placer un ballon de distension afin de créer un espace de travail devant la prostate et la vessie. Cette technique est un abord sous péritonéal, qui n'est pas en contact avec le tube digestif et qui permet donc de protéger le patient d'une blessure intestinale.

Les trocarts sont introduits dans la cavité, par de petites incisions à gauche puis à droite. Au total, 5 orifices sont créés et permettent d'introduire les instruments du robot et de l'aide.

Lorsque tout est installé, je me place à la console de manipulation, les doigts dans les manettes et les deux yeux sur les deux objectifs. Chaque œil regarde un écran distinct permettant une vision en trois dimensions.

L'intervention commence par décrocher la vessie de la prostate, et d'accéder à la loge postérieure, séminale qui contient les vésicules séminales. Celles ci sont extraites sans difficulté et leur tension vers le haut permet un accès derrière la prostate dans l'espace entre le rectum et la prostate.

De chaque coté de la prostate se trouvent les pédicules vasculaires qui sont soigneusement préparés et liés. En dessous se trouvent les ligaments qui amarrent la prostate au sacrum et plus bas le début des fascias périprostatiques qui contiennent les nerfs et les vaisseaux qui se dirigent vers la pointe de la prostate, avant de pénétrer dans les corps caverneux. Ces éléments sont responsables de l'érection et peuvent être conservés. Le choix de la conservation dépend du risque de cancer au contact. J'avais expliqué au patient en consultation que la bandelette droite ne pouvait être conservée car l'IRM montrait que la tumeur était juste à ce niveau.

La dissection se poursuit jusqu'à la pointe de la prostate et la zone du sphincter est soigneusement préparée avant d'être sectionnée. La prostate est placée dans un sac pour son extraction par l'ombilic en fin d'intervention. Auparavant, il faut faire une couture entre la vessie et l'uretre en preservant le sphincter. Cette partie est particulièrement minutieuse car la continence en dépend.

Au cours de l'intervention je n'ai pas eu de soucis de saignement grâce à une dissection attentive et la pression positive qui contrôle bien le saignement veineux. Avec l'expérience on appréhende bien toutes ces zones à risque et l'intervention se déroule sans difficulté pour la plupart des patient. Je n'ai pas eu besoin de laisser de drain. Le patient s'est bien réveillé et a été amené dans se chambre. Le soir il a été levé pour limiter le risque de phlébite. Sa sortie est prévue dans 48 h avec la sonde qui protège l'anastomose et lui permet de se reposer. Je le verrai à ma consultation pour contrôler qu'il reprend bien sa fonction urinaire.

 
Robot et console avant l'intervention


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