Le cancer de prostate est une maladie très fréquente: en raison d'une part du vieillissement de la population et d'autre part en raison du dépistage par le dosage du PSA. Il s'agit du développement d'une ou plusieurs tumeurs cancéreuse dans la prostate. Le problème aujourd'hui est que le dépistage de cette affection est très utilisé ce qui entraîne l'augmentation de la fréquence du cancer de la prostate.
Parfois, c'est une tumeur significative qui est mise en évidence et le traitement (chirurgie ou radiothérapie) permet de guérir le cancer pour la majorité des patients; plus souvent en revanche il s'agit d'une tumeur de très petit volume pour laquelle le traitement immédiat n'est pas indiqué. Donc pour certains, le diagnostic précoce est une chance car le traitement conduit à éviter les complications du cancer, pour d'autre le diagnostic précoce est la découverte par hasard d'une tumeur qui peut être surveillée mais qui peut générer de l'angoisse et altérer la qualité de la vie.
Lorsque le diagnostic est bien expliqué et que les options sont détaillées, la première action est de rassurer le patient.
En effet:
1. au stade localisé, la progression est lente et il n'y a pas d'urgence, mieux vaut s'organiser, prévoir le traitement, se préparer, comprendre la tumeur
2. plusieurs examens peuvent être nécessaires pour bien évaluer le volume et la localisation du cancer (IRM multi paramétrique de la prostate à 2 mois des biopsies si l'examen n'a pas été fait avant les biopsies) et plus généralement une évaluation clinique générale par le médecin traitant
3. les traitements réalisés (chirurgie radiothérapie et leurs alternatives) sont bien codifiés très efficaces et le risque est diminué par les dernières technologies.
Pour tous les patients il y a donc une urgence: rassurer et améliorer la compréhension de la maladie et son risque évolutif.